lundi 22 octobre 2007

22 octobre 2007



Ma mère est venue passer le week-end avec moi, inquiète de mon moral des dernières semaines. Le vendredi soir je l’ai emmené mater le match dans un resto argentin avec mes collègues, elle s’est bien marré ! On était 10 français pour 80 Argentins, on a levé nos verres à leurs santé, dégoûtés quand même !

Ma cousine bosse m’a envoyé un article sur la bi-polarité. « C’est tout toi, peut-être qu’en fait c’est ça ton problème, depuis le temps que tu cherches ce qui ne va pas »
J’ai lu l’article en question, le témoignage d’une nana, j’ai pris une baffe !

Des baisses de moral faramineuses avec envies suicidaires à la moindre contradiction, l’ auto-mutilation qui soulage, l’envie de rien, excès en tout genre, addiction diverses, hyper-sensibilité, et puis d’un coup ça s’arrête, sentiment d’exaltation, hyper-activité, des tonnes de projets, et puis au bout de quelques mois ça revient…ça dure pendant des années, le temps ne fait qu’empirer chaque dépression, on sent que ça pourrait mal finir dans ces moments-là…
Et pendant tout ce temps personne ne sait poser un diagnostic. Crise d’adolescence tardive, dépression passagère…et en attendant on est la seule à savoir que c’est bien plus profond que ça !

Je me suis reconnue. Tout d’un coup ça m’a parue évident. C’est quand même pas anodin que ça revienne si régulièrement, avec à chaque fois cette boulimie de peindre, de boire, cette tendance à voir tout en noir au point de chercher ce qui me raccroche encore à l’espoir d’une vie normale…et que ça passe aussi vite que c’est arrivé, avec pour seule certitude, que tout ça va recommencer dans quelques mois.
En même temps on est environ 500 000 en France, je crois que c’est le mal du siècle, juste après le cancert !

Si c’est ça ça me rassure d’un côté parce que je comprend enfin que ce n’est pas de ma faute, que je peux l’expliquer, que je peux le soigner (mais pas le guérir), et en même temps c’est flippant de s’imaginer avec une pathologie de ce type…pour l’instant j’en suis là. Trouver un psy qui parle français dans le coin est une des priorités des mois à venir.


Violent Femmes : « Kiss Off »

5 commentaires:

series.on.the.cake a dit…

et bien c'est un grand pas en avant... j'espère que tu trouveras la personne qui pourra te soulager... en attendant rien ne t'empêche de prendre quelques juors et de te faire un check up complet à toulouse. Pour avoir un vrai diagnostic! bonne chance

L'Archiviste a dit…

C'est vrai que j'avais vu un reportage à la télé (je sais plus si c'était sur la 2 ou la 5, dans une émission santé) et c'était incroyable ce que vivait cette femme. Ces périodes d'abattement, de profonde dépression où elle se sentait indésirable, nulle, inutile et les périodes d'euphorie où elle était volubile, dynamique, spirituelle, active... Elle suivait une thérapie mais j'avoue ne plus me rappeler en quoi ça consistait ni c'était efficace. Et même problème : ça été détecté très tard et évidemment mal soigné lorsqu'elle était ado, ce qui n'a rien arrangé !
J'espère que maintenant que tu as une piste, tu pourras trouver une solution pour vivre mieux !

Bien des bises Kamaa

Kamasan a dit…

Ouais c'est flippant mais c'est une piste non négligeable (j'ai que celle-là de toutes façons !), merci les zamis :)

Anonyme a dit…

je connais des gens qui vivent avec, ils m'ont dit qu'une fois que tu arrives à repérer quand la crise va arriver, c'est déja plus gérable. Courage, ma belle, et va doucement sur la bouteille avec les antidépresseurs (c'était le conseil du jour de maman-poule).

Kamasan a dit…

C'est vrai que ça me rassure d'arriver à les sentir venir maintenant...t'inquiète, l'alcool c'est par période, je gère. Merci "maman" :))
Des bises