jeudi 13 septembre 2007

14 Septembre 2007



Encore une fois je n’aurais pas laissé pousser mes cheveux bien longtemps. Là ça commençait déjà à ressembler à rien, mais un soir après être allée marcher avec une copine (j’y vais tous les soirs maintenant, 1 heure de crapahutage dans le quartier, ça me fais un bien fou), il y a eu un visionnage de très vieilles photos sur lesquelles j’avais les cheveux longs (en même temps ça datait d’il y a 14 ans ! le look a du jouer sur son jugement), et elle m’a confirmé ce que tout le monde me dit : je suis mieux avec les cheveux courts ! Je pensais retrouver un peu de féminité avec de la longueur, moi qui ai l’impression d’en manquer tellement (de féminité), au dire de mon amie c’est tout le contraire. Après la douche j’ai donc pris mes ciseaux pour me rafraîchir la tête…zou !

En plus de la marche on se motive aussi pour essayer de perdre ces foutus kilos ! Régime à deux c’est plus facile. La dernière soirée que nous avions faite ensemble nous avait quelque peu traumatisé quand le lendemain nous avions pris conscience de tout l’alcool ingurgité. Sans compter le nombre de cigarettes fumées, la fébrilité du lendemain et la déprime post-cuite ! Tout ça pour quoi ? On était 6, on avait fait un apéro sympa, pris deux bouteilles de vin au resto, on aurait très bien pu s’arrêter là, mais on s’est encore enfilé pas mal de bières et une bouteille de Jet 27 en jouant à la Wii jusqu’à 3h du mat ! Ca c’était tout much, et les tatouages aux marqueurs sur le corps aussi !!! Qu’est ce qu’on est con quand on est bourré. On a noirci la gueule de notre stagiaire préféré et le lendemain on s’est rendu compte que le marqueur ne partait pas…il avait bonne mine au taf !

Et encore je n’étais pas là le lendemain soir pour son pot de départ…ils lui ont coupé les cheveux, mi-tondeuse (à blanc sur les côtés) et mi-ciseaux (sorte de crête). C’est des malades j’vous dis !

Non je n’étais pas là cette fameuse soirée, j’étais repartie en France pour la cérémonie officielle de passation de pouvoir de mon père qui devient Chef de Centre (en bref, capitaine des pompiers ☺). Et lors de cette soirée j’ai revu pleins de mes vieux amis « du bled », dont un que je n’avais pas revu depuis au moins deux ans. Pas un grand ami non, un pot, le frère d’un pot pour tout dire.

Qui m’a fait la surprise de me faire une drague adorable toute la soirée et de me rappeler à quel point les bras d’un homme étaient agréables. J’aurais jamais imaginé qu’il embrassait si bien ! (Dieu que c’était bon !) Et moi, bourrée encore une fois (mais là c’était samedi merde !), je me suis retrouvée pathétique à souhait à ne pas vouloir aller jusqu’au bout à cause de mes grosses cuisses que je ne voulais pas qu’il touche. C’est tellement plus simple avec les inconnus ! mais lui…
Il m’a dit que j’étais comme lui, trop fragile, que mon père lui avait raconté ce qui m’était arrivé en pleurant parce qu’il n’avait pas pu m’aider, qu’il avait eu tellement de peine en l’apprenant, et qu’il était si heureux de me revoir…que je pouvais venir le voir quand je voulais. Lui aussi est exilé à l’autre bout du pays. Ai-je précisé qu’il fait partie de cette bande d’amis plus jeune que moi dont je me sens si proche ? Ceux avec qui j’aimais traîner quand mes propres amis de l’époque à l’esprit parfois trop étroits assénaient leur critiques gratuites à tous ceux qui ne leurs ressemblaient pas. Ca me poursuit les jeunes, je sais pas pourquoi…et à chaque fois ils sont si adorables, si respectueux.

Ais-je dit qu’il avait une copine ? ça aussi ça me poursuit, l’indisponibilité des hommes que je rencontre. C’est pas que je voulais faire un bout de chemin avec lui, mais quand même, c’est à chaque fois pareil. Elle habite très loin de chez lui, ils ont une sorte d’accord tacite, une autorisation de libertinage en attendant de se rapprocher. C’est pas une excuse hein je sais bien. Je me rends compte qu’en racontant ça je passe pour une belle salope…mais…mais rien…je n’ai rien à dire pour ma défense.

Du coup je pense un peu à lui forcément, mais ça aussi ça va passer, parce que je finis toujours par être raisonnable et me résigner. Mes rencontres sont souvent comme ces papillons qui meurent à l’aube, trop éphémères…et puis penser à lui ça m’aide à minimiser mon nouveau fantasme ! Encore une chose dont je suis coutumière, tomber raide dingue d’un mec que je connais à peine et qui de son côté ne sait même pas qui je suis…pathétique je vous dis.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

excuse bichette j'ai un peu de retard sur tes posts.
Juste par rapport à ton avant dernier message. Un jour une fille avec qui je bossais, elle était régisseuse en chef et moi son assistante, m'a chopé entre quatre yeux et m'a dit "ecoute, on est pas au boulot pour se faire des copains, alors garde tes distances même si..."
je te jure ça m'a servi de leçon, et mes rapports boulot ont été beaucoup plus faciles pour moi, et crois moi le milieu du "cinéma" c'est pas des tendres..
je ne sais pas pourquoi jete dis cela (enfin si un peu quand même) mais voilà...
(c'est vrai que maintenant je vois les choses de l'autre côté alors du coup je ne suis pas objective....)
je ne sais pas si je suis très claire et les cheveux courts te vont très bien.
Et et et ...

Anonyme a dit…

Paraît qu'il n'y a pas de mal à se faire du bien, même si on culpabilise parce qu'on a quand même des principes.
Et puis ces rencontres éphémères nous sont nécessaires. Ca prouve qu'on n'est pas totalement exclus du monde et qu'on a aussi droit à une petite dose de bonheur de temps en temps.
Nous sommes trop raisonnables et on finit par laisser tomber. La résignation fait de nous des héros du sentiment ! Mêmes si nous trouvons nos vies pathétiques comme tu dis...
Allez Kamaa, un jour nous seront reconnus à notre juste valeur ! :-))

Kamasan a dit…

Pas grave Miss, j'avais pas mal déserté le coin ces derniers temsp ! Je sais que je dois pas m'impliquer sentimentalement dans le taf, mais je sais pas faire autrement :(

Archie : Yes ! on y a droit ! Merci :))

Anonyme a dit…

C'est ça les artistes, les vrais, ceux qui en ont les tripes : tout est fait avec les sentiments.
Tu en souffriras certainement mais tu vivras tout plus intensément.

series.on.the.cake a dit…

tu sais que tu écris de mieux en mieux toué? bon allllllllllllllez la rencontre bloguesque!

Kamasan a dit…

Ah bon ? c'est gentil ça, moi j'ai au contraire l'impression de retranscrire tout ce chaos de manière anarchique...c'est peut-être ça le truc, pas réfléchir !